SOMALIE - Trêve dans les combats à Mogadiscio

Publié le par Resistencia

Aucun combat n'a été signalé lundi à Mogadiscio, où les miliciens somaliens des tribunaux islamiques et de l'alliance de chefs de guerre soutenue par les Etats-Unis se battent pour le contrôle de la ville, ont indiqué des habitants.

Comme dimanche, la capitale somalienne était calme après les violents combats des jours précédents. "En faisant le tour des zones touchées par les affrontements, je n'ai vu aucune violence, mais les miliciens sont toujours sur leurs positions", a déclaré l'un d'eux, Dahir Abdulle Alasow.

Les habitants qui avaient fui leur maison pendant les combats se rendaient lundi à leur domicile, mais sans avoir l'intention de s'y réinstaller avant la signature d'une trêve, a expliqué de son côté un maçon, Abdurahman Olad.

"Ils veulent voir si leurs maisons ont été pillées ou non, ou atteintes par des obus", a-t-il ajouté.

Cependant, des miliciens lourdement armés continuaient à patrouiller Mogadiscio, laissant craindre une reprise des combats.

"Il n'y pas eu de tirs et je n'ai pas vu de violence mais le niveau de présence de miliciens n'a pas diminué", a déclaré un résident de Mogadiscio, Dahir Abdulle Alasow, après s'être rendu en voiture dans les quartiers théâtre des combats la semaine dernière.

Au moins 62 personnes ont été tuées et des centaines blessées, essentiellement des civils, lors des affrontements entre mercredi et samedi.

De leur côté, les Nations unies ont appelé lundi les belligérants à ne pas s'en prendre aux civils.

"Les parties en conflit doivent épargner les vies de ceux qui ne sont pas impliqués dans les hostilités et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter les souffrances humaines inutiles", a estimé le coordinateur de l'Onu pour la Somalie, Eric Laroche.

"Toute tentative délibérée d'empêcher les blessés ou les civils de recevoir de l'assistance et de la protection pendant les combats dans la ville peuvent constituer des éléments pour de futurs crimes de guerre", a-t-il prévenu dans un communiqué.

Les combats opposent les milices des tribunaux, soupçonnés par les services de renseignements occidentaux d'abriter des extrémistes islamistes, et les forces de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), qui a reçu un soutien financier américain dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

L'ARPCT compte dans ses rangs des chefs de guerre qui contrôlent Mogadiscio depuis le début de la guerre civile, qui a fait 300.000 à 500.000 morts. Ces chefs de guerre entendent contrer la montée en puissance des tribunaux islamiques qui menacent leur pouvoir.

Les affrontements, qui ont débuté dès la création de l'alliance en février, constituent une des batailles les plus sanglantes depuis le début de la guerre civile en Somalie en 1991.


Source : Jeuneafrique

Publié dans Politique mondiale

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