Le débat sur le CPC n’est pas clos

Publié le par Resistencia

Les annotations en bleu sont réalisée par mes soins...


Les « ajustements » concédés par Ségolène Royal sur son contrat première chance ne mettent pas un terme aux inquiétudes, à gauche, sur ce dispositif.

Que faire du « contrat première chance » ? Après les critiques qui ont accueilli, à gauche, la proposition de Ségolène Royal pour l’emploi des jeunes, celle-ci s’est dite déterminée, vendredi, à « avancer droit ». « Je pense qu’il faut remettre en avant la question de la lutte contre le chômage des jeunes. C’est la bataille principale. Je la gagnerai en essayant tout ce qui marche et je ne me laisserai intimider par aucune des mises en cause qui sont faites sans connaître le fond des choses », s’est-elle défendue, assurant que ce dispositif n’a « rien à voir, ni dans l’objectif ni dans l’esprit », avec le contrat première embauche (CPE) ».
La candidate socialiste a cependant concédé la possibilité de procéder à des « ajustements » dont la sociologue Dominique Méda, chargée de la rédaction d’un rapport sur le sujet, avait dévoilé, la veille, la teneur. Le dispositif s’adresserait à des jeunes ayant quitté le système scolaire à la fin de la troisième, et prendrait la forme d’une « convention de parcours » s’appuyant sur un CDI, un contrat de qualification ou de professionnalisation, et conclue entre une région, une entreprise de 10 à 20 salariés et un jeune. La rémunération de ce dernier serait intégralement prise en charge par la collectivité pendant un an (ben voyons, on va pas faire payer les salaires aux patrons, ça serait un comble !!! ). Les entreprises ne pourraient accueillir qu’un jeune à la fois en CPC et seraient tenues de « respecter un délai d’un an entre deux entrées par cette voie ». Tout employeur licenciant un jeune en CPC durant cette période transitoire d’un an devrait rembourser les salaires et cotisations pris en charge par les pouvoirs publics. En revanche, le flou demeure sur le devenir de ces emplois à l’issue de cette période. Si ces mises au point ont en partie satisfait le président de l’UNEF, Bruno Julliard, qui avait mis en garde contre la perspective d’un « CPE de gauche », elles n’ont pas clos le débat à gauche. « Je suis pour que les jeunes rentrent directement dans le travail, dans l’emploi stable. On peut inventer un nouveau CDI », a affirmé Marie-George Buffet, en plaidant pour « une mobilité choisie, construite par des périodes d’emploi et de formation ».


Source : l'Humanité - édition du 10 avril 2007

Publié dans Politique en France

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