Somalie - foyer de trafic humain

Publié le par Resistencia

La Somalie est devenue le foyer du trafic humain et de l'émigration clandestine avec comme destination le Moyen-Orient et l'Europe, a déclaré mardi au Kenya un responsable de l'ONU, Dennis McNamara.

La Somalie est la zone de prédilection des contrebandiers qui font passer clandestinement des personnes de la Somalie au Yémen destinées à une main d'œuvre à bon marché en Europe et au Moyen- Orient".

M. McNamara, conseiller spécial pour les personnes déplacées aux Nations unies, a déclaré que le trafic humain est juteux dans la ville de Bosasso, située dans le Nord-Est de la Somalie où la plupart des victimes ont été clandestinement acheminées au Yémen, avant de rejoindre l'Europe et le Moyen-Orient par la mer.

"Ce commerce est très florissant mais extrêmement dangereux", a-t-il déclaré.

"Les autorités de Puntland doivent poursuivre en justice avec plus de rigueur les trafiquants et les passeurs de ce commerce juteux qui se trouve extrêmement dangereux", a déclaré McNamara aux journalistes.

A part la Somalie, l'Ethiopie est également la cible de ces contrebandiers sans scrupule, a-t-il déclaré.

La plupart des personnes engagées dans ces voyages périssent, a-t-il poursuivi.

"Les autorités devraient contrôler les bateaux qui transportent les migrants qui sont souvent entraînés vers la mort", a déclaré M. Mc Namara.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a déclaré que les personnes passées clandestinement de la Somalie au Yémen ont augmenté durant les quatre premiers mois de l'année 2005 avec plus de 10.500 Somaliens et Ethiopiens qui font ce voyage périlleux en bateau.

En 2005, quelque 13.400 Somaliens en tout ont quitté leur pays, fuyant la guerre, la pauvreté et les sécheresses fréquentes dans la région, indique l'OCHA dans son dernier rapport.

Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 100 personnes par jour ont tenté de traverser la Somalie pour le Yémen en septembre 2005 et mars 2006.

Le HCR a arrêté en six jours 22 bateaux de contrebande arrivés à Yémen.

Les contrebandiers demandent entre 30 et 50 dollars par candidat, entassant des centaines de personnes dans de petits vaisseaux avec peu de nourriture et d'eau pour 30 heures de voyage en haute mer.


Source : jeuneafrique

Publié dans Politique mondiale

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article